(THEO)DORA SAENZ
18

greek tragedy.

dora, c'est pas seulement les étoiles qu'elle aime. c'est ses amantes d'une nuit. celle à lèvre douce et courbe majestueuse. celle bourrée de rêve enveloppée, qui suffit d'une flamme pour les réveiller. oh, elles sont belles ses amantes, qui la libère le temps d'une nuit.
mais c'est pas que ça dora. c'est aussi la lycéenne effarouchée, qui prend les toits à l'abandon pour salle de classe. bitume pour banc. ciel crevé sans étoile pour tableau noir.
dora c'est la fille qui a arrêté de vouloir vivre. de ressentir les choses qui font mal au cœur. trop de souffrance pour un petit corps, devenu insensible. les plaisirs charnels. la débauche. les caresses discrètes. les montées d'adrénaline pure. la font subsister encore un peu. on l'entretient comme on peut, dora. dans une ruelle discrète. au détour d'un lampadaire. dans un chez soi, moins moche que le reste.
mais elle est plus vraiment là dora. elle rêve plus qu'elle ne vie. part, autre part. entre les songes impossibles, ceux où lui poussent des ailes, et la réalité bordée des trottoirs abîmés. entre deux monde. faudrait la ramener sur terre dora. mais elle est trop bien là-haut. perchée dans le cosmos, bien plus propre que ces ruines déstructurées. bout de cancer entre les lèvres. toujours à divaguer. elle est bien dora.

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