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 garçon surréaliste (victor).

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Wanda Bosko
Wanda Bosko
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MessageSujet: garçon surréaliste (victor).   garçon surréaliste (victor). EmptyLun 11 Mai - 14:03

Elle est allongée dans l'herbe au milieu de rien ou au milieu de tout, elle sait pas et puis elle s'en fout. Autour d'elle seulement le brouhaha des gens, pas très fort et puis très bruyant en même temps, elle fait pas attention.
Elle fait jamais attention à rien, de toute façon.
Juste à elle même et encore elle même c'est dire beaucoup parce qu'elle n'a conscience de rien et surtout pas d'un corps même si c'est le sien, elle a conscience de la vie c'est tout mais la mort c'est pas un truc qui y met fin, à cette vie, c'est juste un événement flou qui surgit parfois, un truc sale et très très froid qui lui a pris sa maman. Mais elle n'est pas triste, Wanda. C'est pas vraiment son truc les cœurs lourds comme du plomb et les pluies-sous-le-crâne, pas son truc les pleurs et même la douleur. Son truc c'est quoi ?
Hein, Wanda, c'est quoi ?
Son truc on sait pas vraiment ce que c'est, c'est un peu tout et un peu rien, mais c'est la faute de papa tout ça, probablement peut-être surement, elle n'en sait rien et puis ça ne la préoccupe pas. C'est les gens de l'école qui répétaient ça, toujours : monsieur Bosko ne devrait pas faire ci, ça ne l'aide pas, monsieur Bosko devrait plutôt faire ça, elle grandira. Fin bon au final Wanda se retrouve là à l'aube de ses vingt-et-un an, allongée dans l'herbe et les doigts dans les cheveux de la terre qui poussent pas hyper droit.
Et puis les gens défilent, il y a ceux qui la voient et ceux qui ne font pas attention à la petite fille trop grande qui fronce les sourcils en projetant sur la voûte bleue du ciel ses rêves d'enfant qui ne veulent pas vraiment s'éteindre. Elle ne fait pas attention.
Son attention elle est sur les nuages qui roulent roulent roulent tourneboulent là haut, on dirait des millions de morceaux de coton vivants qui dansent autour de la silhouette en transparence de la lune.
Il fait chaud, aujourd'hui.
C'est sympa parce que même si Détroit est en train de mourir tout doucement le soleil ne l'oublie pas et prend le temps de briller au dessus alors qu'il y a tellement plein d'autres endroits plus jolis et plus fournis à illuminer.
Ici il ne reste que des fleurs-Wanda à faire pousser parce que même les pétales de celles du sol prennent des couleurs de passé.
Il doit être presque midi (ou alors une heure comme ça) parce que les gens commencent à fouler les grandes étendues vertes de leur ville grise, pour s'asseoir dormir manger ou parler on s'en fiche et l'important c'est qu'ils soient là. Wanda se hisse sur les coudes puis s'assied carrément.
Un peu plus loin dans l'herbe il y a un être tout seul, c'est un garçon et il a l'air de lire ou de faire semblant, enfin il a l'air absent-présent.
Elle plisse les yeux. Il est pas asses près ni assez loin de sorte qu'on voit très bien les coloriages ratés de sa peau, et c'est plutôt joli (ou intéressant ou les deux) comme ratés, faudrait voir à pas trop changer ça. C'est joli aussi parce que ça actionne la machine à penser sous le crâne de Wanda qui s'avance vers l'objet de sa curiosité.
- D'où ça vient tous les trucs sur ton visage ?  
Elle lâche ça comme ça aussi lourd que son ombre qui le recouvre parce qu'elle est debout entre lui et le soleil.
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Victor Owens
Victor Owens
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MessageSujet: Re: garçon surréaliste (victor).   garçon surréaliste (victor). EmptyLun 11 Mai - 18:57

D’abord je suis allongé sur le dos et les rayons du soleil chauffent mon épiderme. J’ai la peau pâle, de celle qui devient rose écrevisse quand je reste trop longtemps à me cramer les yeux à regarder l’astre. Cette fois je les ferme en espérant ne pas me brûler les paupières. Qu’est-ce que je fais là, dehors, pas chez moi, on pourrait se poser la question. Parce que c’est vrai que ça me ressemble pas, non. D’habitude je suis plutôt du genre à rester bien enfermé chez moi parce que de toute façon il n’y a rien ni personne à m’attendre dehors. Mais là c’est papa et maman qui rouspétaient un peu, ils se criaient dessus et moi j’aime pas ça les gens qui crient, les gens qui se disputent et qui parfois se tapent dessus. J’suis un trouillard, moi, alors la violence et les mots comme des rasoirs ça me fait prendre la poudre d’escampette.
Voilà.
Voilà pourquoi je suis là.
Dans mes mains il y a un livre, ça s’appelle Océan Mer et là je suis arrivé au moment du naufrage où c’est très bien écrit mais je le connais par cœur alors ce livre je le lis les yeux fermés. En vrai c’est parce que le soleil éblouit les pages et j’ai beaucoup trop mal aux yeux pour réussir à lire deux mots de suite.
Je pense que mes parents devraient crier un peu plus les jours de soleil.
Parce que c’est vrai que c’est agréable, ici. Je pourrais bien y rester quelques heures, étendu là, sous les rayons du bel astre, à attendre que la vie passe. Ça me parait être un beau programme.
Je roule sur le côté et je pense que je dois avoir de l’herbe dans les cheveux et dans le dos. Autour de moi il y a des gens, des gens qui mangent, des gens qui révisent, des gens qui fument, des gens qui marchent, des enfants qui crient, des chiens qui courent, des jolies et puis des moins jolies filles et des garçons un peu mieux que moi. Une belle mosaïque.
Puis le soleil disparaît parce qu’un nuage le couvre.
Je lève les yeux et … non. C’est juste une fille.
Une fille blonde aux yeux verts/bleus océan mer.
- D’où ça vient tous les trucs sur ton visage ?
Je me liquéfie dans l’herbe et mes joues deviennent rouges, rouges coup de soleil. Mécaniquement, je me touche les cicatrices, celles qui ornent mon sourcil et qui me font passer pour un sacré bonhomme. Mais moi j’suis pas sacré et encore moins bonhomme.
- Je …
L’abruti bafouille encore.
- C’était quand je– j’étais un enfant. Je suis tombé ou bien j’me suis coupé je- j’sais plus trop …
Mon regard s’écrase dans l’herbe. Je m’assieds en tailleur et je détourne les yeux du nuage à taille humaine, mes doigts toujours posés sur mes vieux bobos.
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Wanda Bosko
Wanda Bosko
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MessageSujet: Re: garçon surréaliste (victor).   garçon surréaliste (victor). EmptyDim 17 Mai - 11:24

Le garçon lève son visage-cicatrice même si en vérité il n’y en a pas tant vers elle et puis c’est comme si dans sa bouche on faisait exploser le soleil ou un volcan parce que ses joues deviennent rouges et Wanda se demande si si on touchait sa peau il en tomberait des pétales de coquelicot. Elle adore ça les coquelicots c’est super joli elle pourrait les regarder des heures mais ici y a pas trop trop de jolies fleurs alors elle se contente d’en imaginer pousser sur les gens. Mais il touche les vestiges de blessures-ornement et aucune transformation au contact de sa peau-tomate.
- Je …
Il semblerait qu’il ait un problème avec les mots et toujours le surplombant elle croise les bras sur ses seins-mandarines.
- C’était quand je– j’étais un enfant. Je suis tombé ou bien j’me suis coupé je- j’sais plus trop …
Décidément il a dans la bouche un volcan mais le genre cracheur de phrases accidentées. Comme lui, même si les accidents ne dansent pas sur sa langue mais sur sa peau toujours coquelicot. Il a le regard qui pèse manifestement et il le descend, les doigts toujours posés sur les vieux trucs au goût d’avant qui décorent son visage d’encore-enfant comme s’il les retenait. Sait-on jamais que ça se décroche comme on décroche les souvenirs ou plutôt comme les souvenirs d’eux même se décrochent quand on devient trop vieux.
C’est assez triste.
Probablement.
Enfin bon Wanda elle a encore des souvenirs plein la tête et ça tourne à fond mais elle ne les écoute pas trop. La plupart du temps elle s’amuse à les colorier avec des couleurs de rêves vivants.
Mais pour l’instant son rêve vivant c’est le garçon assis dans l’herbe en tailleur et qui ne la regarde plus, mais c’est pas trop grave pour l’instant parce qu’elle a eu le temps de voir sur ses dents briller (très faiblement) des trucs comme des éclats de métal.
Elle fronce les sourcils et s’accroupi devant lui puis s’arrange pour voir son visage baissé vers l’herbe comme s’il y cherchait des trucs genre des trésors cachés ou invisible ou des riens du tout.
- Pourquoi tu te caches ?
Elle se laisse tomber en station assise face à lui.
- Tu devrais pas te cacher. On dirait un pirate ou un bandit avec tes cicatrices, c’est plutôt sympa.
Puis repensant aux trésors qui brillent sur ses dents elle s’illumine à l’intérieur tandis que la machine à rêves éveillés fume sous son crâne.
- Un bandit genre pirate de l’espace qui vole des étoiles de fer pour les mettre sur tes dents. Super cachette mais fait attention si tu parles face au soleil ça risque de briller plutôt fort.
Elle croise encore les bras sur sa poitrine qui n’a jamais poussé vraiment et acquiesce pour elle-même plus que pour lui (ou les autres).
- Essaye un peu pour voir ?
Ça se trouve quand il sourit ou qu’il parle avec le soleil dans la bouche ça fait comme des aurores boréales de jour ou des arcs en ciel genre flaque d’essence, parce qu’avoir une cascade d’étoiles métalliques sur l’émail ça peut pas servir à rien de plus que prévu, du moins (parce qu’elle connait Wanda, c’est pour redresser les dents, mais la version bandit du ciel et du temps c’est bien plus intéressant).



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Victor Owens
Victor Owens
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MessageSujet: Re: garçon surréaliste (victor).   garçon surréaliste (victor). EmptyJeu 21 Mai - 19:02

Moi ça me gêne, ce regard sur moi, il est oppressant. Je sais pas si j’aime pas qu’on me regarde ou si c’est que j’ai pas l’habitude. Mais là c’est que les yeux de la fille sont pile sur mes cicatrices, sur cette espèce de disgrâce physionomique qui ruine mon visage. J’avais pas besoin de ça en plus des grains de beauté, des sourcils en bataille, des boutons de l’adolescence. C’est que je me regarde beaucoup dans le miroir pour essayer de me trouver beau même si ça marche pas beaucoup (pas du tout) alors maintenant je me connais par cœur, de la racine des cheveux au cou, la forme de mes oreilles, de mes narines, la hauteur de mon front, absolument tout.
La fille s’approche et s’accroupit face à moi (je vois ses jambes se plier dans l’herbe). Elle fait un truc avec sa tête et je me trouve à la regarder droit dans les yeux. Ça me met mal à l’aise, ça aussi, regarder les gens droit dans les yeux. Je suis plutôt celui qui les baisse, celui qui regarde ses pieds. Moi j’suis pas le gros dur qui a le regard fier et qui défie la terre entière et même un peu l’univers.
- Pourquoi tu te caches ?
Je hausse les épaules.
- Tu devrais pas te cacher. On dirait un pirate ou un bandit avec tes cicatrices, c’est plutôt sympa.
Je laisse tomber ma main et découvre mon visage. J’ai un sourire gêné sur le visage.
- Ah bon, c’est la première fois qu’on me le dit …
J’aime mieux ça être un pirate, voyager sur un immense bateau et puis écouter les sirènes chanter.
- Un bandit genre pirate de l’espace qui vole des étoiles de fer pour les mettre sur tes dents. Super cachette mais fais attention si tu parles face au soleil ça risque de briller plutôt fort.
Son menton fait oui.
Alors ça aussi elle a remarqué, rien ne lui échappe ou quoi ? Pourtant moi j’suis pas vraiment une machine à sourire, à cause des ornements sur mes dents, d’ailleurs. Tout le monde dit que c’est moche un sourire avec des bagues. Alors comme les autres j’ai appris à sourire en serrant très fort les lèvres pour ne pas laisser s’échapper mon monstre mécanique.
- Essaie un peu pour voir ?
Je sens la chaleur sur mes joues et sur mon front.
- Je … Je sais pas.
Mais Victor il faudra bien savoir, un jour, il faudra bien prendre les devants et tu peux pas répondre je sais pas à toutes les questions, c’est pas possible. Et puis elle est gentille, celle-là, elle fait pas tout ça pour se moquer de toi, hein ?
- Tu te moques pas, d’accord ?
Hein, tu te moques pas, dis ?
Alors je fais une tentative de sourire, je souris en montrant les dents ou plutôt mes étoiles de fer agrafées là. Je me demande si ça brille plus fort à cause du soleil ou si c’est comme d’habitude, mes dents et leurs bijoux ternes.
Je retourne à ma grimace maussade.
- T’es bien la première à dire ça, que mes bagues c’est des étoiles de fer. Et t-toi est-ce que t’as des signes particuliers, comme moi ?
J’espère que oui.
J’en ai marre d’être un ovni à voler tout seul dans mon coin de ciel, ce serait chouette d’être à plusieurs. On pourrait former un gang de bras cassés ou plutôt de rejetés et on deviendrait tous amis entre nous.
Le rêve …
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