PRENOM, NOM
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cornelius carol//un gosse

méfiez-vous des enfants sages

le personnage
La liberté est à vous, le gosse est à vous, cette énergumène qui s'en branle, du regard des autres, même en étant un pauvre ado encore au lycée.
le scénario
Il a débarqué un jour, comme ça, chez lui, à croire que la maison familiale est un putain de moulin, ou un bordel où la sœur d'Allen entrepose ses clients. "On est dans la même classe", qu'elle a dit, tandis que le grand frère pataugeait dans la merde sans même s'en rendre compte de part les hallus qu'il se tapait à longueur de journée, allongé sur le vieux canapé du salon. Son tombeau. Il ne l'a pas remarqué, au début, Allen, alors que sa sœur se le tapait dans la chambre parentale, jamais occupée. Il s'en foutait, après tout.
Puis un jour il ne s'en est plus foutu.
Parce qu'il est venu lui parler, et que cela faisait des mois/des siècles que personne n'avait osé. Il s'est assis juste à côté de lui, enveloppé dans ses vêtements déroutants -un instant, Allen a cru que ce n'était que dans sa tête, mais ce con se sape vraiment comme ça, même aujourd'hui, à croire que le ridicule ne tue pas, que même le regard outré du monde entier ne l'effleure pas. Et puis il s'est mis à parler. Une voix plus grave qu'on ne penserait, à première vue. Des mots doux, sous ses airs presque pédants, limite agaçants. Pas de leçon, pas de morale. Juste des banalités, à sa façon, certes, mais des banalités tout de même. Et ça lui a fait un choc, Allen. Il n'était pas un fantôme, tout compte fait. Il était fait de la même substance maudite que tous les autres.
Il. était. Tout simplement.
Et il est un peu plus chaque jour. Depuis un an. Il attend que cette voix vienne se faire sa sœur, pour ensuite venir lui souffler quelques mots. Et il les comprend mieux en étant clean, ses mots. Il les aime mieux. Il l'aime mieux. Il s'aime mieux.

précisions: