Hiro, il fait du bruit, quand il respire, trop d’bruit. Hiro quand les étoiles grimpent c’est le sien, mais demain, il sera plus là pour tenir chaud. Parce qu’il existe pas, les étoiles se font la malle et lui, il s’en va avec. Hiro ? C’est quoi ton vrai nom, Hiro ?

il la remarque parce qu'elle vient souvent ici, et qu'elle a de l'amour qui coule sur le coin de ses lèvres.

c'est joli, c'est poésie en notes, poésie de nuit. silencieuse amie. la lune carresse les ombres et les étoiles de la ville se marient au ciel stellaire charbon.

On bouge ; la masse qu'on distinguait à peine à travers le verre brisé, las de supporter cette éternité terne qui s'accumule de jour en jour, s'étire, se redresse pour former deux êtres distincts, deux êtres qui tuent leur solitude occasionnelle en épousant les creux du vieux matelas, sous les yeux qui par milliers brillent au dessus de leurs corps dévoilés. La fumée part rejoindre les âmes mortes, là haut, et son bras se tend pour atteindre le paquet entamé et délaissé sur le bord de la petite table en bois. C'est pas une routine, avec Fox, c'est bien plus que ça ; une danse immortelle qui suit le mouvement des astres, comme on suit le petit sentier derrière la cabane à moitié dévêtue par le temps, dans l'espoir d'y trouver quelque chose de beau, quelque chose de particulier. Quelque chose que l'on pourrait faire sienne.

Elle cherche jamais à l'embêter, l'univers, elle aimerait bien parce que, bordel, c'est un chieur mais. Il a ses moments de répit juste quand ses paupières lui font découvrir la scène noyée sous les néons et ça anime ses joues d'un élan de réalité comme si... il tournait encore. Aussi bien que les platines de celui auquel s'accrochent ses attentions et elle attend, elle attend qu'ils se fatiguent. Peu importe, elle n'est pas assez calme, ça repart, les âmes s'infligent trop de dégâts. bleu. jaune. les volatiles pets de lumière.

elle retient presque sa respiration quand il se lève pour déposer le casque sur ses fines oreilles. elle hume l'air: il sent la cigarette et la musique (pierrot, elle sait pas ce que la musique sent, mais si ça avait une odeur, ce serait celle de lou, parce que lou, c'est la musique).

je sais pas comment on fait pour accueillir les amis de ses enfants, je dois supposer que ce sont mes amis. je me souviens plus c'est quoi des amis.

le temps guérit toutes les blessures, ils disent.
lui il dit que c'est son sourire, qui lui pardonne un peu, sans qu'elle le sache.
on cherche la rédemption la où on peut la trouver.

c'est de vrai, pour de vrai. johnny, il n'est pas en plein rêve, je peux le pincer, le secouer, les morceaux seront toujours là, ils ne vont pas s'envoler. le petit johnny, il n'a pas encore donné des ailes à sa moto, faut du temps, faut de la patience, mais il va y arriver. à le voir, c'est comme regarder un enfant découvrir le bonheur pour la première fois. je me souviens de l'avoir vu dans les yeux de pierrot, le bonheur est passé quelques fois et puis ben, je crois que le bonheur lui fait la tête, il n'a pas envie de rendre ben heureux.

c'est plus beau que la mona lisa. c'est plus beau que le taj mahal. c'est plus beau que le soleil qui se lève, qui se couche, que tout l'univers rassemblé. ce moment surréel, ce moment je-ne-trouve-pas-les-mots. couchés à quelques centimètres l'un de l'autre. la main de lou qui capture celle de pierrot. mon dieu, le coeur de l'ado fait un raté dan

Max Banks a écrit:

"Y'a toujours plein de questions avec toi", j'avance. Pourquoi avec elle? Pourquoi tout s'enflamme? Pafpafpaf, virilité plumée. Je sais que je l'aime, mais ça blesse tout autant. Plus d'place pour la passion dans une ville en ruine. Tout l'monde part. J'comprends pas pourquoi elle, elle s'enfuit pas.