Sienna elle continue de venir à l'école d'art et d'enseigner à ceux qui veulent. Ils sont jamais beaucoup mais elle est contente même les jours où il n'y a qu'un unique étudiant qui s'est donné la peine de se lever le matin. Sisi, ce matin, elle est persuadée de ne trouver personne dans la salle de dessin, elle ne sait pas pourquoi mais c'est une plutôt belle journée alors les jeunes devraient préférer sortir et s'amuser. La grande rousse, elle trouve que c'est peindre qui est amusant. Chacun ses goûts et ses passions, elle suppose. Elle salue les habitants qu'elles croisent, ses voisins qui ne la reconnaissent même pas et se demande sans doute ce qui lui prend à celle-là de leur faire des signes de la main. Parfois, Sienna, elle se sent encore plus étrangère à l'endroit qu'elle ne l'est, comme si en plus de débarquer d'ailleurs, de nulle part, on ne voulait pas d'elle ici. Mais elle s'en moque presque, parce qu'ici c'est mieux que là-bas, elle en certaine. Avant son premier cours, qui n'en sera sans doute pas un comme depuis qu'elle enseigne dans cette ville, elle s'assoit sur un banc et elle attend de voir passer quelqu'un, juste pour être sûre de ne pas être seule. Sinon elle rentrera retrouver son bout de la rue.